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Repousser nos limites, 

sans limite...

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Repousser nos limites, sans limite...

Allons-nous bientôt devenir des hommes augmentés et rivaliser avec l’intelligence artificielle ?

Pourrons-nous rester jeunes pour toujours et ne plus jamais être malades ?

Si les cyborgs et les androïdes relèvent encore de la science-fiction, les recherches en matière de biotechnologies,

de neurosciences et d’intelligence artificielle progressent rapidement et des sociétés commencent à commercialiser

des solutions pour augmenter nos capacités et nos performances physiques ou intellectuelles. 

L'idée d'amélioration des performances humaines ne date pas

d’hier et le terme de transhumanisme aurait été inventé par le

biologiste Julian Huxley (le frère d’Aldous Huxley¹) à partir de

1957. Repris aux États-Unis dans les années 80 en Californie,

le mouvement du transhumanisme prône le dépassement

physique et mental de la nature humaine grâce à la

technologie. Aujourd’hui de nombreux scientifiques travaillent

au développement de technologies de pointe pour qu’un jour,

l’humain fusionne avec la machine et devienne un humain plus

perfectionné.

Selon Dave Evans, expert renommé des nouvelles technologies

et de l’internet des objets², la fusion entre la technologie et la

biologie sera évolutive. Il estime que ce processus se déroulera

en trois phases : les phases “portable”, “intégrable” et

“remplaçable”.

La phase portable, celle dans laquelle nous sommes

actuellement avec par exemple, les applis de santé sur montres

ou nos smartphones qui collectent des données et nous

permettent de suivre des indicateurs tels que notre fréquence

cardiaque, notre tension, notre poids, etc. Cette phase

“portable” a récemment trouvé une nouvelle étape avec

l’implantation de puces sous cutanées par le collectif de

biohackers suédois Bionyfiken. Ces implants utilisent la

technologie Near Field Communication (NFC), également

utilisée dans les cartes de crédit sans contact ou les paiements

mobiles. Ils permettent de stocker des données et de

communiquer sans contact avec des équipements connectés

tels que téléphone, carte de paiement, bornes de transports,

porte de bureau ou de salle de gym… les possibilités semblent

quasiment infinies. Cette pratique encore expérimentale

soulève beaucoup de questions, notamment en terme de

sécurité des données.  Avec autant d’informations personnelles

contenues dans un seul petit objet, quel sont les risques ?

Pourrait-on hacker la puce et ajouter ou détourner des

informations ? Aura-t-on toujours le choix de se déconnecter ?

La phase intégrable, vers laquelle nous nous dirigeons avec

des innovations telles que les implants neuronaux. D’ores et

déjà, les recherches menées au sein de la société Neuralink

créée par Elon Musk visent à implanter une puce dans le

cerveau humain pour permettre à des personnes atteintes

de handicaps physiques de récupérer leur capacité de

mouvement grâce à un dispositif qui pourra transmettre des

données via une connexion sans fil et permettre de contrôler

une machine par la pensée : un bras robotisé ou une souris

d’ordinateur par exemple. Neuralink effectue depuis plusieurs

années des essais sur des singes avec des résultats étonnants.

Une vidéo montre par exemple comment Pager, un singe, est

capable de jouer au jeu de Pong simplement avec son esprit !

Les premiers essais sur l'homme ont été repoussés cette année,

sous réserve de l'approbation de la FDA. Une échéance que le

PDG de Neuralink attend avec impatience en expliquant qu’à

terme, son ambition est que l’humain ne “fasse plus qu’un”

avec les intelligences artificielles, dont la puissance et

l’omniprésence se développent de manière exponentielle ces

dernières années. Selon lui, si l'Homme veut avoir une chance

de rivaliser, il va devoir booster son cerveau.

Dans la phase remplaçable, la technologie deviendra si

performante que des parties de notre corps pourront être

remplacées par des technologies artificielles. Les prothèses

artificielles, par exemple, remplaceront non seulement des

membres déficients, mais permettront aussi de doper les

performances naturelles de l'humain ordinaire. De nombreuses

avancées permettent d’entrevoir ce futur proche. Construite en

aluminium renforcé avec des plaques de carbone, la main

Bebionic3, par exemple, permet d’ores et déjà à ses utilisateurs

de retrouver la faculté d'écrire ou de lacer ses chaussures tout

en supportant un poids de 45 kg. Financé par l’armée

américaine, le bras motorisé Luke Arm (en référence à Luke

Skywalker) donne la possibilité aux vétérans amputés d’un bras

de retrouver une liberté de mouvement inégalée. En Suède,

des recherches ont abouti à la mise au point d’une prothèse qui

via des électrodes directement implantées dans les muscles et

les nerfs peut être commandée par la pensée et recevoir des

sensations “tactiles”. Des espoirs naissent également pour les

personnes devenues aveugles par dégénérescence maculaire.

On peut citer ainsi, les découvertes de la société israélienne

Nano Retina qui a conçu un dispositif révolutionnaire de rétine

artificielle qui imite les processus physiologiques naturels de

l'œil humain et rétablit la vision fonctionnelle. 

Télécharger son cerveau d’un clic ?

Recruté par Google en 2012 pour travailler sur les projets

d’intelligence artificielle et de machine learning, Ray Kurzweil,

chercheur au MIT et auteur à succès³ va encore plus loin dans

l’idée de transformation de l'espèce humaine à l'ère des

machines intelligentes. Avec le “mind uploading” ou

téléchargement de l’esprit, selon lui, il deviendra

techniquement possible d’envisager la modélisation de notre

cerveau et à terme de télécharger notre esprit sur un matériau

inaltérable en vue d’être implanté à volonté sur un corps ou un

robot… Interrogé dans un article des Echos, par le philosophe et

journaliste Roger Pol Droit, il déclare : “Je considère que

l'existence humaine ne dépend pas d'un corps biologique.

La biologie elle-même n'est qu'un ensemble de nanomachines.

Tous ces minuscules mécanismes dans le cerveau, dans nos

cellules, nous pouvons les modéliser sur ordinateur et

comprendre que ce sont des machines complexes imbriquées

les unes dans les autres. Quand je parle de fusion entre nous et

les machines, les gens ont parfois des réactions négatives,

parce qu'ils pensent aux machines que nous connaissons

aujourd'hui. Des machines qui nous paraissent froides, pas

aussi subtiles, complexes et tendres qu'un être humain.

Pourtant, en fonction de la croissance exponentielle des

technologies, les 'machines' - nous aurions besoin de trouver

un mot nouveau - vont devenir aussi subtiles et souples que les

êtres humains. C'est ça, la biologie de l'avenir ! Elle ira au-delà

de toutes les limitations. Les machines dépasseront nos

capacités, et en fusionnant avec elles, nous n'allons pas nous

amoindrir ! L'intelligence non biologique va doubler de

puissance chaque année, ou même plus vite encore, alors que

l'intelligence biologique est relativement fixe. Au final, la part

non biologique prédominera.”

Prêts pour l’invasion des nanorobots ?

Actuellement, les obstacles à franchir pour atteindre ce type

de fonctionnalité sont encore innombrables et très difficiles à

résoudre. Il conviendrait en effet de disposer d'un modèle

computationnel cognitif fiable, c'est-à-dire un système logique

susceptible de reproduire le fonctionnement d'un cerveau

humain. Aussi, si le téléchargement des structures neuronales

d'un individu dans un système numérique semble être

aujourd’hui de la science-fiction, d’autres transformations

corporelles sont en cours et l’on parle déjà de l’énorme

potentiel des nanorobots. Des robots microscopiques qui

pourraient envahir nos corps pour augmenter nos capacités et

allonger notre espérance de vie.

Ceux-ci pourraient tout aussi bien réparer une veine

endommagée ou nettoyer des artères encrassées de

cholestérol, se substituer aux anticorps pour se fixer sur un virus

et empêcher les infections, débarrasser l'organisme des

parasites ou encore remplacer des morceaux d'ADN déficients…

Mais même si dans un article paru dans Nature en août 2020,

des chercheurs spécialisés en nanorobotique décrivent déjà un

moyen de fabriquer ces minuscules robots mobiles invisibles à

l’œil nu, conçus pour s’aventurer dans des environnements à

l’acidité et à températures extrêmes : “ces robots sont

rudimentaires et rappellent Frogger, le célèbre jeu d’arcade

des années 1980, décrit le site Cnet. Pour l’instant, ils ne sont

pas encore capables de fonctionner de manière autonome”.

Old age is over

L’avancée rapide de ces technologies et celles de la biologie

donnent de nombreux espoirs aux partisans du

transhumanisme. En septembre 2019, le ‟MIT Technology

Review″ titrait de façon un peu provocatrice : “Old age is over!”.

Dans cet article, le magazine interroge quelques-uns des

scientifiques les plus réputés sur le sujet, dont David Sinclair,

biologiste à l’Université d’Harvard qui en 2017 est arrivé à

inverser le vieillissement de l’ADN d’une souris. Pour lui, le

vieillissement devrait être plus facile à guérir que le cancer.

“La plupart des maladies graves aujourd’hui sont liées au

vieillissement. Donc identifier les mécanismes cellulaires et les

traitements du vieillissement devraient être une urgence”,

déclare-t-il dans le MIT Technology Review. 

Une opinion partagée par Guillaume Velve Casquillas, ancien

chercheur en physique (CNRS, ENS Paris) et en biologie

cellulaire (Institut Curie) et co-fondateur du Elvesys

Microfluidic Innovation Center. Au sein de la communauté

‟Long Long Life″, il défend l’idée “qu’au 21eme siècle, la mort

n’est peut-être pas inévitable, et que nous pouvons être

acteurs de notre durée de vie”. Pour lui, trois outils issus des

biotechnologies pourraient nous permettre dans les décennies

à venir de ralentir, voire arrêter le vieillissement :

- Le big data génétique (pour identifier les gènes responsables

du vieillissement)

- Les thérapies géniques (pour modifier le génome en

conséquence)

- Les humains sur puce (pour tester les millions de

combinaisons nécessaires de thérapies génique pour trouver

la plus optimale).

Car si “les thérapies géniques existent depuis les années 80,

explique Guillaume Velve Casquillas dans une conférence

TEDx, au début on ne pouvait pas contrôler où on l’on plaçait

le gène. En 2012, la découverte de CRISPR-Cas9⁴ corrige ce

problème. A elle seule, cette découverte n’arrêtera pas le

processus de vieillissement humain. Mais les recherches et

tests cliniques se multiplient très vite”. Par ailleurs, le

développement des cultures cellulaires humaines sur de petites

puces microfluidiques ou « humains » sur puce permettent de

limiter au maximum les tests sur les hommes et les animaux.

“Cette technologie permet de prendre les cellules sous la peau

d’un patient et de les transformer en cellules de base de

n’importe lequel de ses organes : foie, poumon, cerveau… une

fois organisées intelligemment ces cultures cellulaires forment

des multi-organes sur puces, des “humains” sur puces”,

explique Guillaume Velve Casquillas qui y voit une technologie

majeure pour modifier des dizaines, voire des centaines de

gènes chez un même patient pour arrêter son vieillissement. 

Thérapies anti vieillissement

Sur le site de l’organisation Heales (Healthy Life Extension

Society) sont relatées bien d’autres découvertes

encourageantes telles qu’un vaccin pour éliminer les cellules

responsables du vieillissement (testé uniquement sur des souris

à ce jour) ou un vaccin destiné à prévenir et à ralentir la

progression de la maladie d’Alzheimer. Certains scientifiques

sont tellement confiants dans leurs découvertes qu’ils sont

prêts à prendre le risque de les tester eux-mêmes. C’est ce qu’a

fait Liz Parrish, PDG de la société BioViva qui a suivi deux

thérapies géniques expérimentales imaginées par sa propre

entreprise : la première pour contrer la perte de masse

musculaire liée à l'âge et la seconde pour lutter contre

l’appauvrissement des cellules souches responsables des

maladies et des infirmités. Si ces recherches n’ont pas encore

été validées, celles menées pour recréer des organes humains

à partir de cellules souches permettent déjà de “fabriquer” des

cellules rétiniennes, des muscles, des cartilages, ou même un

foie entier parfaitement fonctionnel. Des chercheurs américains

ont réussi à régénérer partiellement la moelle épinière de

patients victimes d'un AVC (accident vasculaire cérébral) et

des essais cliniques sont en cours pour remplacer des neurones

perdues. Il serait même possible de "reprogrammer" des

cellules adultes en cellules souches, ce qui permettrait une

"auto-réparation" des organes. 

On le voit, qu’il s’agisse des recherches menées dans le

domaine des biotechnologies, des nanotechnologies, de

l’intelligence artificielle ou des sciences cognitives, en plaçant

tous leurs espoirs dans la technologie pour libérer l’humanité

des maux qu’elle connaît, les partisans du transhumanisme

remettent radicalement en question la conception que nous

avons jusqu’à maintenant du corps humain (en ceci qu’il est

soumis à l’épreuve du temps ou de la maladie). Et, plus

largement, de ce que signifie être un humain.

1- Aldous Huxley est l’auteur du roman de science-fiction : “Brave New

World”, “le Meilleur des mondes”.

2- Il est l’auteur de “The Internet of Intelligent Things: Your Guide to The

Connected Future”

3- Dès 1990, il publie “L'Âge des machines intelligentes”, puis en 1998

“L'Âge des machines spirituelles : quand les ordinateurs surpassent

l'intelligence humaine”, en 2005,  “La Singularité approche : quand les

humains transcendent la biologie”, en 2012 “How to Create a Mind, The

Secret of Human Thought Revealed” (non traduit en français) et en

2022, "The Singularity is nearer".

4- Distingué par un prix Nobel en 2020, le système CRISPR/Cas9 est un

outil de modification du génome pour couper l’ADN à un endroit précis

du génome, dans n’importe quelle cellule.

Sources : MIT Technology Review, iatranshumanisme.com, L’ADN,

consoglobe.com, Courrier International, futura-science.com, Journal du

net, Les Echos

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Plus court, plus vite

Allons-nous bientôt devenir des hommes augmentés et rivaliser avec l’intelligence artificielle ? Pourrons-nous rester jeunes pour toujours et ne plus jamais être malades ? Si les cyborgs et les androïdes relèvent encore de la science-fiction, les recherches en matière de biotechnologies, de neurosciences et d’intelligence artificielle progressent rapidement et des sociétés commencent à commercialiser des solutions pour augmenter nos capacités et nos performances physiques ou intellectuelles

L'idée d'amélioration des performances humaines ne date pas d’hier et le terme de transhumanisme aurait été inventé par le biologiste Julian Huxley (le frère d’Aldous Huxley¹) à partir de 1957. Repris aux États-Unis dans les années 80 en Californie, le mouvement du transhumanisme prône le dépassement physique et mental de la nature humaine grâce à la technologie. Aujourd’hui de nombreux scientifiques travaillent au développement de technologies de pointe pour qu’un jour, l’humain fusionne avec la machine et devienne un humain plus perfectionné.

Selon Dave Evans, expert renommé des nouvelles technologies et de l’internet des objets² , la fusion entre la technologie et la biologie sera évolutive. Il estime que ce processus se déroulera en trois phases : les phases “portable” , “intégrable” et “remplaçable”.

La phase portable, celle dans laquelle nous sommes actuellement avec par exemple, les applis de santé sur montres ou nos smartphones qui collectent des données et nous permettent de suivre des indicateurs tels que notre fréquence cardiaque, notre tension, notre poids, etc. Cette phase “portable” a récemment trouvé une nouvelle étape avec l’implantation de puces sous cutanées par le collectif de biohackers suédois Bionyfiken. Ces implants utilisent la technologie Near Field Communication (NFC), également utilisée dans les cartes de crédit sans contact ou les paiements mobiles. Ils permettent de stocker des données et de communiquer sans contact avec des équipements connectés tels que téléphone, carte de paiement, bornes de transports, porte de bureau ou de salle de gym… les possibilités semblent quasiment infinies. Cette pratique encore expérimentale soulève beaucoup de questions, notamment en terme de sécurité des données.  Avec autant d’informations personnelles contenues dans un seul petit objet, quel sont les risques ? Pourrait-on hacker la puce et ajouter ou détourner des informations ? Aura-t-on toujours le choix de se déconnecter ?

La phase intégrable, vers laquelle nous nous dirigeons avec des innovations telles que les implants neuronaux. D’ores et déjà, les recherches menées au sein de la société Neuralink créée par Elon Musk visent à implanter une puce dans le cerveau humain pour permettre à des personnes atteintes de handicaps physiques de récupérer leur capacité de mouvement grâce à un dispositif qui pourra transmettre des données via une connexion sans fil et permettre de contrôler une machine par la pensée : un bras robotisé ou une souris d’ordinateur par exemple. Neuralink effectue depuis plusieurs années des essais sur des singes avec des résultats étonnants. Une vidéo montre par exemple comment Pager, un singe, est capable de jouer au jeu de Pong simplement avec son esprit ! Les premiers essais sur l'homme ont été repoussés cette année, sous réserve de l'approbation de la FDA. Une échéance que le PDG de Neuralink attend avec impatience en expliquant qu’à terme, son ambition est que l’humain ne “fasse plus qu’un” avec les intelligences artificielles, dont la puissance et l’omniprésence se développent de manière exponentielle ces dernières années. Selon lui, si l'Homme veut avoir une chance de rivaliser, il va devoir booster son cerveau.

Dans la phase remplaçable, la technologie deviendra si performante que des parties de notre corps pourront être remplacées par des technologies artificielles. Les prothèses artificielles, par exemple, remplaceront non seulement des membres déficients, mais permettront aussi de doper les performances naturelles de l'humain ordinaire. De nombreuses avancées permettent d’entrevoir ce futur proche. Construite en aluminium renforcé avec des plaques de carbone, la main Bebionic3, par exemple, permet d’ores et déjà à ses utilisateurs de retrouver la faculté d'écrire ou de lacer ses chaussures tout en supportant un poids de 45 kg. Financé par l’armée américaine, le bras motorisé Luke Arm (en référence à Luke Skywalker) donne la possibilité aux vétérans amputés d’un bras de retrouver une liberté de mouvement inégalée. En Suède, des recherches ont abouti à la mise au point d’une prothèse qui via des électrodes directement implantées dans les muscles et les nerfs peut être commandée par la pensée et recevoir des sensations “tactiles”. Des espoirs naissent également pour les personnes devenues aveugles par dégénérescence maculaire. On peut citer ainsi, les découvertes de la société israélienne Nano Retina qui a conçu un dispositif révolutionnaire de rétine artificielle qui imite les processus physiologiques naturels de l'œil humain et rétablit la vision fonctionnelle. 

Télécharger son cerveau d’un clic ?

Recruté par Google en 2012 pour travailler sur les projets d’intelligence artificielle et de machine learning, Ray Kurzweil, chercheur au MIT et auteur à succès³  va encore plus loin dans l’idée de transformation de l'espèce humaine à l'ère des machines intelligentes. Avec le “mind uploading” ou téléchargement de l’esprit, selon lui, il deviendra techniquement possible d’envisager la modélisation de notre cerveau et à terme de télécharger notre esprit sur un matériau inaltérable en vue d’être implanté à volonté sur un corps ou un robot… Interrogé dans un article des Echos, par le philosophe et journaliste Roger Pol Droit, il déclare : “Je considère que l'existence humaine ne dépend pas d'un corps biologique. La biologie elle-même n'est qu'un ensemble de nanomachines. Tous ces minuscules mécanismes dans le cerveau, dans nos cellules, nous pouvons les modéliser sur ordinateur et comprendre que ce sont des machines complexes imbriquées les unes dans les autres. Quand je parle de fusion entre nous et les machines, les gens ont parfois des réactions négatives, parce qu'ils pensent aux machines que nous connaissons aujourd'hui. Des machines qui nous paraissent froides, pas aussi subtiles, complexes et tendres qu'un être humain. Pourtant, en fonction de la croissance exponentielle des technologies, les 'machines' - nous aurions besoin de trouver un mot nouveau - vont devenir aussi subtiles et souples que les êtres humains. C'est ça, la biologie de l'avenir ! Elle ira au-delà de toutes les limitations. Les machines dépasseront nos capacités, et en fusionnant avec elles, nous n'allons pas nous amoindrir ! L'intelligence non biologique va doubler de puissance chaque année, ou même plus vite encore, alors que l'intelligence biologique est relativement fixe. Au final, la part non biologique prédominera”. 

Prêts pour l’invasion des nanorobots ?

Actuellement, les obstacles à franchir pour atteindre ce type de fonctionnalité sont encore innombrables et très difficiles à résoudre. Il conviendrait en effet de disposer d'un modèle computationnel cognitif fiable, c'est-à-dire un système logique susceptible de reproduire le fonctionnement d'un cerveau humain. Aussi, si le téléchargement des structures neuronales d'un individu dans un système numérique semble être aujourd’hui de la science-fiction, d’autres transformations corporelles sont en cours et l’on parle déjà de l’énorme potentiel des nanorobots. Des robots microscopiques qui pourraient envahir nos corps pour augmenter nos capacités et allonger notre espérance de vie. Ceux-ci pourraient tout aussi bien réparer une veine endommagée ou nettoyer des artères encrassées de cholestérol, se substituer aux anticorps pour se fixer sur un virus et empêcher les infections, débarrasser l'organisme des parasites ou encore remplacer des morceaux d'ADN déficients… Mais même si dans un article paru dans Nature en août 2020, des chercheurs spécialisés en nanorobotique décrivent déjà un moyen de fabriquer ces minuscules robots mobiles invisibles à l’œil nu, conçus pour s’aventurer dans des environnements à l’acidité et à températures extrêmes : “ces robots sont rudimentaires et rappellent Frogger, le célèbre jeu d’arcade des années 1980, décrit le site Cnet. Pour l’instant, ils ne sont pas encore capables de fonctionner de manière autonome”. 

Old age is over

L’avancée rapide de ces technologies et celles de la biologie donnent de nombreux espoirs aux partisans du transhumanisme. En septembre 2019, le ‟MIT Technology Review″ titrait de façon un peu provocatrice : “Old age is over!”. Dans cet article, le magazine interroge quelques-uns des scientifiques les plus réputés sur le sujet, dont David Sinclair, biologiste à l’Université d’Harvard qui en 2017 est arrivé à inverser le vieillissement de l’ADN d’une souris. Pour lui, le vieillissement devrait être plus facile à guérir que le cancer. “La plupart des maladies graves aujourd’hui sont liées au vieillissement. Donc identifier les mécanismes cellulaires et les traitements du vieillissement devraient être une urgence”, déclare-t-il dans le MIT Technology Review. 

Une opinion partagée par Guillaume Velve Casquillas, ancien chercheur en physique (CNRS, ENS Paris) et en biologie cellulaire (Institut Curie) et co-fondateur du Elvesys Microfluidic Innovation Center. Au sein de la communauté ‟Long Long Life″, il défend l’idée “qu’au 21eme siècle, la mort n’est peut-être pas inévitable, et que nous pouvons être acteurs de notre durée de vie”. Pour lui, trois outils issus des biotechnologies pourraient nous permettre dans les décennies à venir de ralentir, voire arrêter le vieillissement :

- Le big data génétique (pour identifier les gènes responsables du vieillissement)

- Les thérapies géniques (pour modifier le génome en conséquence)

- Les humains sur puce (pour tester les millions de combinaisons nécessaires de thérapies génique pour trouver la plus optimale).

Car si “les thérapies géniques existent depuis les années 80, explique Guillaume Velve Casquillas dans une conférence TEDx, au début on ne pouvait pas contrôler où on l’on plaçait le gène. En 2012, la découverte de CRISPR-Cas9⁴  corrige ce problème. A elle seule, cette découverte n’arrêtera pas le processus de vieillissement humain. Mais les recherches et tests cliniques se multiplient très vite”. Par ailleurs, le développement des cultures cellulaires humaines sur de petites puces microfluidiques ou “humains” sur puce permettent de limiter au maximum les tests sur les hommes et les animaux. “Cette technologie permet de prendre les cellules sous la peau d’un patient et de les transformer en cellules de base de n’importe lequel de ses organes : foie, poumon, cerveau… une fois organisées intelligemment ces cultures cellulaires forment des multi-organes sur puces, des “humains” sur puces”, explique Guillaume Velve Casquillas qui y voit une technologie majeure pour modifier des dizaines, voire des centaines de gènes chez un même patient pour arrêter son vieillissement.

Thérapies anti vieillissement

Sur le site de l’organisation Heales (Healthy Life Extension Society) sont relatées bien d’autres découvertes encourageantes telles qu’un vaccin pour éliminer les cellules responsables du vieillissement (testé uniquement sur des souris à ce jour) ou un vaccin destiné à prévenir et à ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Certains scientifiques sont tellement confiants dans leurs découvertes qu’ils sont prêts à prendre le risque de les tester eux-mêmes. C’est ce qu’a fait Liz Parrish, PDG de la société BioViva qui a suivi deux thérapies géniques expérimentales imaginées par sa propre entreprise : la première pour contrer la perte de masse musculaire liée à l'âge et la seconde pour lutter contre l’appauvrissement des cellules souches responsables des maladies et des infirmités. Si ces recherches n’ont pas encore été validées, celles menées pour recréer des organes humains à partir de cellules souches permettent déjà de “fabriquer” des cellules rétiniennes, des muscles, des cartilages, ou même un foie entier parfaitement fonctionnel. Des chercheurs américains ont réussi à régénérer partiellement la moelle épinière de patients victimes d'un AVC (accident vasculaire cérébral) et des essais cliniques sont en cours pour remplacer des neurones perdues. Il serait même possible de "reprogrammer" des cellules adultes en cellules souches, ce qui permettrait une "auto-réparation" des organes. 

On le voit, qu’il s’agisse des recherches menées dans le domaine des biotechnologies, des nanotechnologies, de l’intelligence artificielle ou des sciences cognitives, en plaçant tous leurs espoirs dans la technologie pour libérer l’humanité des maux qu’elle connaît, les partisans du transhumanisme remettent radicalement en question la conception que nous avons jusqu’à maintenant du corps humain (en ceci qu’il est soumis à l’épreuve du temps ou de la maladie). Et, plus largement, de ce que signifie être un humain.

A tel point d’ailleurs qu’il ne le quittera qu’à l’âge de trente-trois ans. Son père lui explique

que pour être tranquille dans la vie, il faut être sérieux. Il l’est. Mais à l’orée de la seconde,

la motivation décline. Un conseiller le remotive en lui parlant d’un BEP de comptabilité.

Obtenu brillamment, il rattrape sa route vers un bac G2 où la compta est reine.

Les résultats sont bons. On conseille à Michel de s’orienter vers de longues études.

Mais lui préfère un parcours plus court pour entrer plus vite dans la vie active.

Sa décision est prise, ce sera un BTS. Il enchaîne ensuite sur une maîtrise de gestion.

Comptable en uniforme

Et puis il a aussi des contraintes, notamment celles du service militaire "Pendant dix mois, à Montauban puis Vincennes" reprend Michel. Là, il endosse l’uniforme du comptable pour

s’occuper de la solde du contingent. "J’étais chanceux avec ce poste tranquille après des classes plus rugueuses", précise-t-il. Juste après l’armée, la chance l’attend encore dans une agence d’intérim. On lui propose de remplacer au poste de comptable une collaboratrice qui s’est cassée la jambe. "En fait, le PMU me met le pied à l’étrier", s’amuse Michel. Il y restera trois ans. Puis d’autres horizons s’ouvrent à lui. Notamment publicitaires chez Publicis Conseil.

Des sociétés de services l’accueillent. Jusqu’à Kaba. Ce spécialiste des portes coulissantes lui ouvre les siennes. "Souhaitant renouveler leur système d’information, ils avaient besoin de mon expérience pour être accompagnés dans ce changement". Les solutions du marché ne plaisent pas à Michel. C’est alors que des consultants de Navision viennent le voir. Leur offre plait au Directeur comptable de Michel et l’implémentation est mise place avec succès. Michel ayant découvert le métier de consultant est tenté par l’activité. Intéressé par la compétence comptable de Michel, Navision lui propose de le former au consulting.

Puis Michel entre chez Colombus, intégrateur AX. Les projets s’enchaînent, spécialement

chez Saint-Gobain Glass. Ensuite, il entre chez Avanade et quelques années plus tard

il intègre l’ESN Viseo. 

Premiers contacts

Deux ans après, Flexmind le contacte avec un argument décisif : "Ici tu n’auras pas une kyrielle de projets mais un seul, important et captivant". C’est ainsi que Michel démarre en 2012 sur le projet Geodis et fait la connaissance de nombre de ses collègues d’aujourd’hui. En 2017, il quitte le salariat pour le statut d’indépendant et opère pour le groupe Saur. "Pendant ce temps, Geodis s’était séparé de Flexmind pour rejoindre FiveForty°. Jonathan m’appelle pour me proposer de reprendre en sous-traitant sur Geodis en conservant mon nouveau statut", résume le consultant finance Dynamics. 

 "De toute façon, quand Jonathan a voulu monter sa structure, je n’ai pas hésité une seule seconde". Celui que la chance n’a jamais lâché précise : "Ici, on ne sent pas le poids de la structure, l’aspect famille est palpable. Ce lien social ajouté à la diversité des clients, c’est ce qui donne envie de bosser avec eux".°

1- Aldous Huxley est l’auteur du roman de science-fiction : “Brave New World”, “le Meilleur des mondes”.

2- Il est l’auteur de “The Internet of Intelligent Things: Your Guide to The Connected Future”.

3- Dès 1990, il publie “L'Âge des machines intelligentes”, puis en 1998 “L'Âge des machines spirituelles : quand les ordinateurs surpassent l'intelligence humaine”, en 2005,  “La Singularité approche : quand les humains transcendent la biologie”, en 2012 “How to Create a Mind, The Secret of Human Thought Revealed” (non traduit en français) et en 2022, "The Singularity is nearer".

4- Distingué par un prix Nobel en 2020, le système CRISPR/Cas9 est un outil de modification du génome pour couper l’ADN à un endroit précis du génome, dans n’importe quelle cellule.

Sources : MIT Technology Review, iatranshumanisme.com, L’ADN, consoglobe.com, Courrier International, futura-science.com, Journal du net, Les Echos

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